l'économie Américaineles modes de distributionLes spécificitésAvec 331 millions d’habitants, les États-Unis sont le troisième pays le plus peuplé au monde, après la Chine et l’Inde. Avec une superficie de 9,8 millions de km², le pays est le quatrième plus grand au monde. La population est surtout concentrée le long des côtes maritimes et des grands lacs, et plus généralement dans la moitié Est du pays. La population est essentiellement urbaine (82%), et vit dans de vastes zones résidentielles, le modèle urbain ayant favorisé de vastes métropoles privilégiant les maisons individuelles plutôt que les immeubles d’appartements. Une dizaine de métropoles comptent plus de cinq millions d’habitants, notamment New York, Los Angeles, Chicago et Dallas.
La croissance démographique dépend pour environ 38% de l’immigration et les habitants nés à l’étranger représentaient un tiers de la population totale en 2015. Les États-Unis comptent plus d'immigrants que tout autre pays au monde. Aujourd'hui, plus de 40 millions de personnes vivant aux États-Unis sont nées dans un autre pays, ce qui représente environ un cinquième des migrants dans le monde. La population d'immigrants est également très diversifiée, avec près tous les pays du monde représentés.
La moyenne d’âge est de 38 ans, dix ans de moins que l’Allemagne. Le faible taux de fécondité ainsi que l’augmentation progressive de l’espérance de vie sont à l’origine du vieillissement de la population auquel les États-Unis font face. Au cours des quinze prochaines années, les seniors (personnes âgées de 65 ans et plus) seront plus nombreux que les enfants (18 ans et moins), pour la première fois dans l'histoire des Etats-Unis. En 2034, selon les démographes, les personnes âgées de 65 ans et plus devraient être au nombre de 77 millions, tandis que les enfants de moins de 18 ans seraient au nombre de 76,5 millions.
Les États-Unis connaissent des tensions raciales et les inégalités sociales y sont particulièrement fortes. Le climat politique s’est fortement dégradé au cours des dix dernières années, menaçant les institutions démocratiques.
Avec un PIB de 23 000 milliards de dollars, l'économie américaine est la plus importante du monde. Constituant moins de 5 % de la population mondiale, les Américains génèrent et gagnent plus de 20 % du revenu total mondial. S’étendant au travers de régions aux climats très variés, possédant de vastes réserves de ressources naturelles et ayant un accès direct aux océans Atlantique et Pacifique, les États-Unis bénéficient d’une situation économique privilégiée. L’économie américaine est diversifiée et le pays a longtemps dominé certains secteurs comme l’aviation et l’électronique. Dans les relations économiques internationales, le pays bénéficie de l’importance du dollar ainsi que de sa puissance militaire et diplomatique. Les États-Unis sont aussi redevenus le premier producteur mondial de gaz et de pétrole.
L'économie des États-Unis a fortement rebondi après la récession de la pandémie de COVID en 2020-21, aidée par une réponse politique gouvernementale importante et durable. Le PIB américain devrait augmenter de 3.1 % en 2022 et de 2,2 % en 2023. Cependant, selon l’OCDE, la guerre de la Russie contre l'Ukraine et les fortes pressions inflationnistes devraient assombrir ces perspectives économiques.
La France est le troisième partenaire commercial des États-Unis en Europe (après l'Allemagne et le Royaume-Uni). Les États-Unis sont la première destination des investissements français et représentent le premier investisseur étranger en France. Les exportations américaines vers la France comprennent les produits chimiques industriels, les avions, les composants électroniques, les télécommunications, les logiciels, les ordinateurs, l'instrumentation scientifique et les fournitures médicales. En 2021, les exportations des États-Unis vers la France valaient 29 milliards de dollars, et les exportations françaises vers les États-Unis valaient 50 milliards de dollars ; les États-Unis ont un déficit commercial net avec la France.
Les États-Unis compte 20 pays partenaires à travers les différents accords de libre-échange. Cela représente 1,5 milliard de consommateurs accessibles.
Historiquement, les accords de libre-échange négociés par les États-Unis ont été plus complets, tant en termes de couverture tarifaire que de portée globale des engagements exécutoires, que ceux négociés par d'autres pays. En général, les règles et obligations de l'accord de libre-échange américain vont également au-delà de celles établies par l'Organisation mondiale du commerce. Voici les principaux accords de libre-échange en vigueur :
→ Pays partenaires : Canada, Mexique.
Le Canada, les États-Unis et le Mexique ont construit des liens économiques solides de longue date, créant ainsi la plus grande région de libre-échange au monde. L’ACEUM est entré en vigueur en 2020 et remplace l’Accord de Libre-Échange Nord-Américain (ALENA). Cet accord permet aux entreprises des trois pays membres d’accéder facilement à des millions de consommateurs au-delà de leurs frontières.
→ Pays partenaires : Costa Rica, El Salvador, Guatemala, Honduras, Nicaragua, République Dominicaine
L'Accord de libre-échange entre la République dominicaine et l'Amérique centrale (CAFTA-DR) est le premier accord de libre-échange entre les États-Unis et un groupe de petites économies en développement : nos voisins d'Amérique centrale, le Costa Rica, la République du Salvador, le Guatemala, le Honduras, le Nicaragua, ainsi que que la République dominicaine. Le CAFTA-DR favorise le renforcement des liens commerciaux et d'investissement, la prospérité et la stabilité dans toute la région et le long de la frontière Sud.
Ensemble, les pays du CAFTA-DR représentent le 18e partenaire commercial des États-Unis, avec 57,4 milliards de dollars au total (dans les deux sens) du commerce des marchandises en 2018. Les exportations ont totalisé 32,2 milliards de dollars tandis que les importations ont totalisé 25,2 milliards de dollars. L'excédent commercial des marchandises des États-Unis avec les pays du CAFTA-DR était de 7 milliards de dollars en 2018. Selon le ministère du Commerce, les exportations de marchandises des États-Unis vers le CAFTA-DR ont soutenu environ 134 000 emplois en 2014.
Les États-Unis et la France ont une convention bilatérale sur l'investissement et une convention fiscale bilatérale traitant, entre autres, de la double imposition et de l'évasion fiscale.
De grandes chaînes de magasins dominent le marché de la distribution aux États-Unis, notamment Walmart, Costco et Kroger. D'autres chaînes de magasins se sont spécialisées dans des domaines tels que le bricolage (Home Depot), ou l’électronique (Best Buy). Après des grandes difficultées durant la crise du COVID, les petits commerces font un retour en vogue, avec par exemple une hausse des librairies indépendantes.
Les États-Unis est l’un des pays les plus connectés au monde. Selon Statista, 90 % des Américains ont accès à l’internet en 2022. La pandémie COVID-19 a grandement contribué à l’accélération du e-commerce en promouvant une nouvelle façon de consommer depuis chez soi. Les revenus du e-commerce ont ainsi presque doublé depuis 2019, passant à 870 milliards de dollars en 2021. Il est projeté que ces revenus atteindront 1 330 milliards de dollars en 2025. La catégorie la plus concernée par les achats en ligne est la mode, suivie par l'électronique et les médias. La plateforme en ligne Amazon domine le secteur avec 56.7 % des ventes en 2021. Environ 42 % des utilisateurs en ligne ont déjà fait des achats à l'international, essentiellement avec le Royaume-Uni, la Chine, et le Canada, et 77 % se disent prêts à le faire.
La génération des 25-34 ans constitue le groupe le plus important pour les achats en ligne, suivi par des 35-44 ans. La pandémie a également entraîné une hausse de l’utilisation de l’e-commerce parmi les personnes de plus 65 ans.
Des plateformes commerciales telles qu’Amazon et Shopify fonctionnent selon un système hybride, servant de réseaux de distribution à domicile pour des fournisseurs tiers ainsi que pour leurs propres produits.
Le marché de la distribution aux États-Unis représente $6.9 trilliards, en hausse de 3.8 % par rapport à 2021. Les intermédiaires commerciaux aux États-Unis sont divisés en deux catégories : les sociétés de commerce et les grossistes ou distributeurs.
Les sociétés de commerce sont constituées par les grandes surfaces de distribution telles que Walmart, Costco et Target, qui centralisent leurs achats au sein de leur siège social afin de négocier de meilleurs prix.
Les grossistes ont pour mission d’acheter des produits auprès de multiples fournisseurs afin de les revendre ensuite à d'autres entreprises comme les restaurants, les grandes surfaces ou encore d’autres grossistes. Les grossistes sont en général spécialisés dans un secteur d’activité. Parmi les plus importants on retrouve Sysco et US Foods pour les restaurants.
Pour plus d’information, le site National Retail Federation recense une grande partie des distributeurs aux États-Unis.
Les agents commerciaux représentent les entreprises sur le marché américain. Ils ont pour mission de créer ou renforcer les relations commerciales avec les clients d’un secteur donné. Ces agents touchent une commission basée sur le chiffre d'affaires des ventes réalisées dans la région qu’ils représentent. Le pourcentage varie selon le secteur d’activité et les entreprises, mais les agents commerciaux constituent un investissement rentable pour les petites entreprises cherchant à renforcer leur présence sur le territoire.
Les États-Unis sont le premier marché alimentaire pour les exportations françaises, devant le Royaume-Uni et l’Allemagne. La demande en produits frais augmente aux États-Unis, et de nombreux supermarchés ont maintenant des rayons offrant des produits gastronomiques et associés au terroir, comme les boissons, charcuteries, fromages, et produits de boulangerie. Les produits français sont particulièrement appréciés. Des distributeurs tels que Whole Foods et Trader Joe’s permettent d’accéder à un vaste marché de milieu et haut de gamme. La plupart des supermarchés offrent des repas tout préparés (‘Delicatessen’ ou ‘Deli’) représentant un segment d’une valeur de 21 milliards de dollars américains en 2021.
Le marché du vin est un secteur en croissance aux États-Unis avec un revenu total de $53 milliards en 2022. Quatrième pays producteur mondial, les États-Unis sont le premier importateur mondial avec 12,3 M d’hectolitres importés en 2020. Les exportations françaises de vin vers les États-Unis représentaient $2.5 milliards en 2021, se plaçant au deuxième rang mondial en terme de valeur financière et au troisième rang mondial en terme de volume. Les législations diffèrent entre les 50 États, dont six concentrent près de la moitié des volumes consommés (Californie, Floride, New York, Texas, New Jersey et Illinois).
Après une chute en 2021 durant la période COVID, le marché américain devrait connaître une croissance annuelle d’environ 10 % d’ici 2025. Les restaurateurs apprécient des liens directs avec des producteurs de qualité pour leurs clients désirant des produits haut de gamme ou de régions moins connues (Alsace, Loire). Les vins bio (‘naturel’, ‘organique’, ou ‘meilleur pour la santé’) sont particulièrement en vogue.
Les États-Unis investissent lourdement dans l’innovation, et ce d’autant plus que la compétition avec la Chine revêt maintenant un caractère stratégique. En 2020, les dépenses en innovation (‘Research & Development’ or ‘R&D’) s’élevaient à $708 milliards, en hausse de près de 4 % au cours de la précédente décennie, et environ 28 % des dépenses globales. Les investissements en innovation viennent principalement des entreprises (75 %), des universités (12 %) et du gouvernement fédéral (9 %).
Les États-Unis bénéficient de personnels hautement qualifiés et de programmes très attractifs pour les investisseurs ainsi que pour les chercheurs étrangers, malgré des retards dans les attributions de visa. Les coûts de recherche peuvent cependant être élevés, notamment dans des domaines comme l’informatique ou les biotechnologies. Le gouvernement fédéral a de nombreux programmes de relance de l’industrie sur le sol américain dans des domaines de pointe, comme les semi-conducteurs. Il y a également de nombreux accords d’échanges et de collaborations pour la recherche avec la France.
Les États-Unis ont un cadre réglementaire complexe, comprenant à la fois les niveaux fédéral et étatique. La Federal Communications Commission réglemente les communications interétatiques et internationales par câble, radio, télévision, satellite et filaire. L'objectif de la Commission est de promouvoir la connectivité et d'assurer un marché robuste et compétitif. La Food and Drug Administration élabore des réglementations basées sur les lois énoncées dans la Food, Drug, and Cosmetic Act (FD&C Act) ou d'autres lois, y compris la Family Smoking Prevention and Tobacco Control Act, en vertu desquelles la FDA opère. Les réglementations de la FDA ont force de loi.
